L’exclusion sociale

Les personnes qui sont en marge de la société nous apportent un reflet intéressant sur notre façon d’accueillir la différence.

Les personnes itinérantes, exploitées et vulnérables notamment existent dans nos quartiers centraux depuis la nuit des temps. Ce n’est pas un phénomène nouveau, en lien avec un système économique ou social. C’est l’enjeu de l’inclusion sociale et de la solidarité.

Bien sûr, on peut entendre des voix qui s’élèvent pour affirmer que nous ne devrions pas céder à l’indifférence et qu’il faut porter assistance aux personnes qui sont marginalisées. La majorité des personnes qui entendent ce message approuve.

Mais dès que l’on se met en mouvement, que nous prenons l’initiative de changer les choses, d’implanter des services d’accueil, on dirait que la perspective change et que ce que nous entendions comme acquis prend du temps à se concrétiser dans l’acceptation.

Alors, nous vivons la situation paradoxale suivante : les personnes qui étaient les premières à juger l’itinérance et l’exclusion comme quelque chose que nous devrions voir disparaître, elles deviennent tout à coup celles qui s’acharnent pour qu’il soit presque impossible à ces personnes marginalisées de sortir de la rue et de prendre une place au sein de la communauté. On ne veut pas de ce type de ressource dans notre voisinage.

C’est à se demander si nos peurs se nourrissent de la misère des autres et que le fait qu’il y ait une personne en difficulté en moins à la surface de la Terre ne compte pas dans l’équation.

Pour contrer l’exclusion sociale, nous devons cultiver la persévérance, agir sur les peurs, entretenir la compassion, et prendre chacune des petites victoires comme des pas dans la bonne direction.

Une pièce musicale de Avishai Cohen Trio – Remembering

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