Celui qui part en voyage répond souvent à l’appel de la rencontre avec l’autre, mais il y a une part en lui ou en elle qui a besoin de se retrouver, de se retrouver au cœur de son expérience, de se retrouver afin de prendre un peu de recul au regard de ses cercles d’appartenances qui l’entoure en permanence, vous savez celui de la famille, celui des amis, celui des collègues, celui des voisins, celui des gens qui nous offrent des services réguliers dans notre quartier, etc.

Celui qui part en voyage se dépouille de bien des choses pour voyager léger. Il se met dans un état d’esprit du voyageur. Il laisse derrière la porte close le rythme des habitudes, la présence des objets révélateurs et la routine des certitudes. La grosseur du bagage témoigne de l’importance qu’accorde le voyageur à se retrouver les mains presque vides et l’esprit léger.

Il y a des voyageurs qui partent pour une destination qui n’existent pas, ils errent puis repartent vers un ailleurs, car ils sont des attentes irréalistes. Ils entretiennent l’illusion qu’il suffit de quitter une situation afin de tout recommencer ailleurs pour jouir pleinement de leur liberté.

Dans les faits, lorsque nous fuyons un obstacle ou que nous le contournons, nous ne faisons que gagner du temps, nous faisons la simple erreur de nous éloigner de nouveau sans voir que, fatalement, ce qui n’a pas été affronté revient sur notre route sous une autre forme, sous une autre approche et nous rappelle que tout passeur doit apprendre à s’affranchir de chacune de ses propres étapes. C’est dans le passage que se réalise notre vraie liberté singulière, parce que nous sommes alors détachés de ce qui alimentait nos craintes et nous reprenons notre marche avec un plus grand sentiment d’ouverture à la vie.

Une chanson de Desireless – Voyage voyage

Les paroles dans la vidéo

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