Où finit la peur

Aucune entité vivante- et le monde en est une- n’aime l’énergie tranchante et bien intentionnée du réformateur. N’en est-il pas de même pour ces fils, ces parents que nous voulons voir changer?

Sans doute avons-nous parfois raison de souhaiter de toutes nos forces les voir quitter leurs habitudes destructrices.

Mais il y a là un mécanisme secret. Le changement ne s’opère pas par la volonté, seulement lorsque le hiatus de l’acceptation permet une profonde respiration.

Je m’incline devant ce qui est-ce qui est advenu- ce qui est devant mes yeux, né d’une longue croissance apparemment défectueuse (apparemment?) ou secrètement signifiante.

Une fois que j’ai reculé d’un pas, renoncé à imposer ma volonté, un déclic secret a lieu: une porte s’ouvre.

Toute entité vivante veut être honorée, invitée à retrouver sa fluidité, son aptitude au changement, et non pas forcée, fracassée comme un tiroir-caisse…

L’amour n’a ni bonne ni mauvaise intention.

Il n’a pas d’intention du tout. Il commence là où finit tout jugement, où finit la peur.

Christiane Singer dans N’oublie pas les chevaux écumants du passé

Une pièce musicale de

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