Du désir à être

Si nous écoutons nos pulsions constamment, nous aurons l’impression que la vie est éphémère et se consume rapidement. Nous désirons quelque chose, nous nous mettons en action pour l’obtenir, puis le désir s’estompe pour laisser la place à un autre désir. Il est possible de se laisser porter par d’innombrables vagues de désirs et avoir l’impression de suivre un courant.

 Faire plus, faire mieux, c’est le mouvement dans lequel nous sommes attirés et paradoxalement, chaque fois que nous obtenons l’objet de notre désir, ce n’est jamais tout à fait ce qu’il faut.

Ainsi, plus on avance, nous construisons une image idéale de soi, une sorte de représentation parfaite que la quête du désir bonifie, oubliant que cette exigence de performance nous amène dans un mouvement qui nous éloigne de notre but.

En nous laissant surfer sur les vagues du désir, nous avons à peine le temps de sentir que le petit temps de détente que nous vivons entre chacune d’elle est le vrai itinéraire. Quand le temps se pause, quand le vide pousse au mouvement, voilà l’espace qui nous échapper et qui aliment le désir.

Ceux qui vivent le plus de désir, emporté par cette mer agitée, ne parviennent pas à s’arrêter ou à faire confiance aux autres pour déléguer ce qu’il y a à faire. Ils ont besoin d’être actifs pour se sentir vivants. Ils ont besoin de se sentir emporter par un courant qui les dépasse, que ce soit le travail, l’école, les activités sociales. Ils n’ont pas d’espace pour eux pour poser un regard attentif sur la beauté qui les entoure, ils n’ont pas de temps pour rêver, alors ils désirent c’est-à-dire qu’ils intériorisent les attentes envers la vie.

Le défi est de passer de la satisfaction de faire, ou la demande regarde ce que je fais, à la qualité d’être.

Une chanson de John Butler – Ocean

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