Sages… plus on rit

Un disciple de Chandra Swami raconte :
À mon premier retour de l’Inde, j’ai pris l’avion et dans la salle d’embarquement à l’aéroport de Delhi, il y avait une veille sœur ermite qui avait une apparence merveilleuse et j’ai souhaité très vivement être assis à ses côtés dans l’avion pour pouvoir parler avec elle. Je me suis retrouvé assis près d’elle et tout de suite, j’ai engagé la conversation et lui ai demandé qui elle était.

Elle est allée en Argentine et a vécu dix-huit ans là-bas. Au bout de dix-huit ans, elle est venue en France pour entrer dans un cloître. Elle est restée trente ans dans le cloître et puis au bout de trente ans, elle s’est rendu compte que ce n’était pas sa tasse de thé – elle m’a dit cela comme ça. Donc, elle a rendu son tablier, elle a quitté le cloître et est allée ensuite dans les collines en Grèce. Et là, elle s’est déplacée de petite chapelle en petite chapelle pendant quelques années puis elle a senti l’appel de la Terre Sainte et s’est rendue dans le désert, en Israël.

Elle a vécu pendant quelque temps dans une grotte, loin de tout. Et puis un jour, Cela est arrivé. Elle a dit : « À ce moment-là, je n’ai plus vu de différence entre dire une prière et éplucher une orange. Et à partir de ce moment, il y a des tas de gens qui sont venus me voir pour me demander ce qu’il fallait faire pour s’approcher de Dieu et, évidemment, je ne pouvais pas leur dire d’éplucher des oranges, alors je leur ai dit de dire des prières!
*
Une jeune fille vint demander à Mataji d’écrire quelques mots dans son carnet d’autographes. J’étais sûre que Mataji refuserait avec un beau sourire en expliquant : « Je n’écris pas ». Pas du tout. Mâ consentit : « D’accord, sur quelle page? » Ravie, la jeune fille ouvrit le carnet et le tendit à Mataji.

D’un air profondément concentré, avec tout le sérieux d’une petite fille, Mataji dessina un tout petit point au milieu de la page. Puis, levant la tête, elle regarda la jeune fille droit dans les yeux et, montrant le point du doigt, elle dit : « Là-dedans, tout est contenu ! » et elle lui rendit le carnet.

Éric Edelmann dans Plus on est de sages, plus on rit

Une pièce musicale de Eric Aron – Jati (Himalaya)

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