Le désir

Le désir est comme une force gravitationnelle pour les relations humaines. Il permet des rapprochements, il permet de maintenir une certaine trajectoire durant une période.

Le désir est une énergie née d’un manque et qui pousse à compenser généralement celui-ci par un objet ou une personne. Cette énergie d’attraction est mue par une croyance parfois obsessive que la possession de l’objet du désir procurera de la satisfaction, pouvant aller jusqu’à un grand plaisir.

C’est cette énergie née d’un manque qui nous fait grandir, qui nous fait découvrir de nouveaux horizons, qui nous pousse à apprendre et à sortir de notre zone de confort.

L’idée du manque est ce qui permet de prendre conscience de notre interdépendance, de la nécessité de compléter et d’être complété par les différentes formes de vie qui nous entourent.

L’objet du manque n’est pas prévisible en soi, il apparait soudainement par un jeu d’attraction en côtoyant un monde et il reste le temps d’un contact dans l’orbite de celui-ci.

Le désir n’est pas à confondre avec l’amour ou la complicité. On est dans un autre univers.

Le désir permet à l’humain de parcourir différents mondes, de reconnaître son imperfection et de tendre vers ce qui le fera évoluer. Il ne doit pas être confondu à un besoin qui est caractérisé par la nécessité. Il doit permettre de parcourir l’univers et, en ce sens, il ne doit pas se fixer définitivement à l’objet ou la personne du désir, laissant croire que la personne n’aura plus de manque, qu’il devient maintenant complet.

Le désir est une force d’attraction qui doit permettre de voyager, d’explorer, de s’approcher d’une complémentarité sans la posséder, et sa réelle satisfaction provient d’une quête d’émerveillement en émerveillement.

La simplicité volontaire nous enseigne à composer avec ce type d’énergie. Elle permet d’éviter que des humains s’enferment dans l’un des objets de leur désir et de cette suffisance, ils se referment sur le monde extérieur, laissant l’autre comme l’expression d’un manque qu’ils se refusent.   Et c’est de cette position que naissent l’intolérance et le refus d’avancer vers l’autre, d’accepter la différence. Le désir a alors muté en une énergie de répulsion.

Une pièce musicale Valse Le Désir de Beethoven interprétée par Alberto Solé

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