Écologie spirituelle

La tempête qui a dévasté nos forêts en déracinant les arbres ne signifie-t-elle pas le déracinement des hommes ? Tous les journaux parlent de la nécessaire replantation des arbres, mais aucune de celle des hommes. Annick de Souzenelle

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La voie de la découverte intérieure, pour nous, passe par le contact direct avec la nature. La spiritualité en chambre, séparée du monde vivant, je n’y crois guère. Souvent, le nombrilisme n’est pas loin. Andrew Beath

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Nous avons injecté trop de paramètres variables dans nos scénarios pour que le cerveau humain puisse faire autre chose que s’adapter au fur et à mesure, en improvisant beaucoup. Les humains s’imaginent toujours qu’ils vont pouvoir planifier – qu’ils soient technocrates libéraux ou technocrates socialistes, ils sont technocrates.

Mais ce n’est pas du tout en rapport avec la réalité planétaire et biologique, qui se transforme tous les jours. Et là, c’est le jardinier en moi qui parle, parce qu’un jardinier sait que chaque matin, il lui faut aller voir sa planche de poireaux pour constater qu’il s’y est passé pendant la nuit des choses imprévues, auxquelles il va falloir s’adapter. Gilles Clément

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« Aussi nombreux que soient les êtres, je fais le vœu de les faire tous parvenir à la délivrance. », tel est le premier des quatre grands vœux que prononcent les moines zen.

Tel est pour nous l’exercice de la compassion, qui est d’abord identification à autrui, non-reconnaissance, dit maître Dōgen, du mien et du tien. Pour s’identifier, encore faut-il exactement connaître l’autre. Autrement dit, compassion et connaissance ne peuvent aller l’une sans l’autre. Un maître a dit : « Sagesse sans compassion n’engendre que l’orgueil, mais, sans sagesse, la compassion est aveugle. » Ce qui signifie qu’il faut connaître la nature pour la respecter et l’aimer. Un vrai bouddhiste est de toute nécessité un écologiste. Jacques Brosse

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L’exemple de saint François d’Assise a de toute évidence une portée universelle, non seulement dans sa merveilleuse louange cosmique du Cantique des créatures, mais aussi dans son comportement de « frère universel », dans sa joie de vivre et sa douceur évangélique. Nous devrions y ajouter un esprit d’inventivité dans le domaine de l’écologie, qui relève de la créativité qui incombe à notre responsabilité fondamentale d’intendants-gérants de la création. Monseigneur René Coste

Collectif dans Vers une écologie spirituelle

Une pièce musicale Spirit of Time || Estas Tonne

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