Si vous voulez apprendre la méditation, il faut commencer par s’asseoir tranquillement et fixer un point des yeux.

Si au bout d’un certain temps, vous-vous dites que vous êtes devenu un méditant, vous ne pourrez que constater que le but est atteint.

Vous faites de la méditation, et vous êtes méditant.

Si, en revanche, vous vouliez l’entraînement de l’esprit pour entreprendre une démarche personnelle en profondeur, alors il ne faut pas s’attacher à la position assise. Il ne faut pas vous soucier de devenir méditant ou tout autre chose.  

L’entraînement de l’esprit est un état qui nous habite au quotidien. Parfois, il est nécessaire de s’arrêter et de prendre la position assise, parfois, il est nécessaire de marcher. Porter une attention à ce que nous faisons, à la façon dont nous le faisons, à la respiration, devient notre nature.  

Les moyens que nous prenons pour avancer doivent s’ajuster à la réalité. Par exemple, la méditation est un peu comme le canot des Innus. On peut le porter sur nos épaules et faire du portage de cours d’eau en cours d’eau tant que c’est requis, mais si nous retournons à la terre ferme pour franchir de longues distances, continuer à faire du portage devient un fardeau. Il ne faut pas s’enfermer dans une approche qui ferait en sorte que nous aurions l’impression que nous n’avons que deux choix, faire du portage ou ne pas atteindre leur destination. C’est la raison pour laquelle les Innus laissent les canots au bord des cours d’eau. Jamais un seul moyen ne devient essentiel pour avancer.

Le canot n’est qu’un des nombreux moyens qui peut nous aider à rejoindre l’autre rive. Celui qui s’attache trop à un moyen comme une fin en soi doit rester près des cours d’eau pour ne pas trop souffrir.

Une chanson de BEYRIES – Canoe Concert

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