La Chanson au Bout du Monde

J’ai aimé

J’ai aimé tant de choses qui passent

J’ai aimé le grand vent

   et le ressac

   et l’oiseau libre sur son rocher

J’ai aimé ce tendre visage

   et cette mère comme le large

   j’ai aimé

   j’ai aimé tant de choses qui passent

Mais ce vent me disait autre chose

   et ce visage me souriait d’ailleurs

   et cet oiseau volait par mon cœur

      depuis

      depuis des âges

J’ai aimé

J’ai aimé tant d’infortunes

   et promené un chagrin comme les âges

Et j’ai aimé enfin

   ce qui battait dans mon cœur

     partout

   ce qui chantait dans mes chagrins

     partout

   ce qui souriait dans tout

J’ai aimé Toi qui es mon voyage

   et mon grand large

   et mon océan au bout des peines

     et des chemins

Ô Toi, mon oiseau

   si vieux

   si chantant toujours

   je ne savais pas

   je ne savais pas

   que je t’aimais toujours

   depuis toujours

Tu es mon ciel et mon enfer

   et ma joie et ma peine

   et ce qui chante toujours-toujours

   Avec un cri aussi

   de ne pas t’avoir aimé toujours

   de n’avoir pas su

   ce que je savais depuis des âges

   avec les rochers et le ressac

   et le n’importe quoi

     qui passe

     qui passe

     qui est toujours.

Satprem, né Bernard Enginger (1923-2007), Français, Breton, fut pendant vingt ans le confident de Mère, qui lui donna son nom véritable le 3 mars 1957 : Satprem « celui qui aime vraiment ». À l’âge de trente ans, il revient définitivement en Inde auprès de Celle qui cherchait le secret du passage à la « prochaine espèce », et forait en son corps ce passage. Mère, dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans.

Satprem dans La clef des contes

Une pièce musicale de Andreas Vollenweider – Caverna magica (feat. Walter Keiser, Pedro Haldemann, Jon Otis)

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