
La cathédrale c’est moi, c’est chacun de nous. Nous grandissons, nous changeons de forme, nous découvrons certaines faiblesses qui doivent être corrigées, nous ne choisissons pas toujours la meilleure solution, mais malgré tout nous continuons, essayant de nous tenir droit, correctement, de façon à honorer non pas les murs, non pas les portes oules fenêtres, mais l’espace vide qui se trouve à l’intérieur, l’espace dans lequel nous adorons et vénérons ce qui nous est cher et compte pour nous. Oui, nous sommes une cathédrale, sans aucun doute. Mais qu’y a-t-il dans l’espace vide de ma cathédrale intérieure ? Esther, le
Zahir. Elle a tout rempli. Elle est la seule raison pour laquelle je
suis en vie. Je regarde autour de moi….
… et je comprends pourquoi j’ai affronté la neige, les embouteillages, le gel sur la route : pour me rappeler que tous les jours je dois me reconstruire et, pour la première fois de toute mon existence, accepter que j’aime un être humain plus que moi-même.
Paolo Coelho dans Zahir
Une pièce musicale de Alexandra Stréliski – Blind Vision
