
Le monde des phénomènes n’est rien d’autre qu’un état de conscience. En réalité, il n’existe pas. Les entités qui connaissent et éprouvent l’existence et la non-existence ne cesseront jamais d’exister.
Ni loin, ni limité, toujours présent est le Soi libre de tout trouble, de toute douleur, de tous changements et de toutes souillures.
Par la simple disparition de l’illusion brillent ceux qui possèdent une vue claire et son libéré de toute souffrance.
Tout ceci (le monde) est simplement une production de l’esprit. L’atman est continuellement libre, éternel. Le sage qui le sait voudrait-il s’adonner à l’action comme un enfant?
Que pourrait avoir à connaître, à dire ou à faire celui qui est libre de désir, sachant qu’il est lui-même Brahman et qu’existence et non-existence sont dues à une simple surimposition?
Ceci est à moi, ceci n’est pas à moi, des idées de ce genre ne troublent pas le yogin qui, sachant que tout âtman, est devenu silencieux.
Pour le yogin qui a trouvé la paix, il n’y a plus ni agitation, ni concentration, ni connaissance excessive, ni ignorance, ni plaisir ni peine.
L’Ashtavakra Gita est une très ancienne Écrit de l’Advaita Vedanta qui relate le dialogue sur la nature du Soi, la Réalité et l’asservissement entre le sage Ashtavakra et le roi Janaka. Le texte insiste sur l’entière irréalité du monde extérieur et sur l’Absolue Unité de l’existence et ne prescrit aucune moralité ni devoirs.
Astavakra Gita, traduction Alexandra David-Néel
Une pièce musicale de Hildegard von Bingen Rachel Bruerville · Greening
