Le but de l’existence est de progresser dans la compréhension du sens de la vie, qui, quoi qu’elle manifeste, tend essentiellement vers le bien. Cela commence par une évolution intérieure. Un mental paisible, non sujet aux variations émotionnelles intempestives, assure un cœur en paix et une harmonie générale étendue aux confins des cellules corporelles. Et si la santé vient à être troublée, les soins appropriés seront soutenus et renforcés par une humeur calme, confiante et sereine. Facile à dire, beaucoup moins à vivre !

Cependant, outre le fait d’être physique et mentale, la santé relève aussi de la profondeur que l’on dit « spirituelle » de l’être. Cet aspect, encore trop timidement évoqué par crainte de se voir regardé avec méfiance ou condescendance, est pourtant la base du bien-être. Alors que les symptômes constituent des indicateurs, les causes se cachent dans les mémoires du vécu de chacun. La manière dont nous faisons face aux éléments perturbateurs, aux conditions difficiles présentées par la vie, aux relations conflictuelles et, surtout, la façon dont nous réagissons déclenche des mécanismes d’autoprotection, de défense, qui peuvent se révéler destructeurs pour soi-même. En effet, lorsque nous avons peur, cette émotion fait tout pour s’autoalimenter, elle puise dans nos réserves immunitaires et brûle nos chances de nous préserver. Il est question ici des peurs récurrentes et incontrôlées. Petit à petit, à force d’y penser, d’y revenir et d’en parler, les peurs deviennent réalité. Ce n’est pas du tout ce que nous voulons.

Les bonnes intentions sont insuffisantes

À l’heure où les prédicateurs de tous bords émergent sur le Web en essaimant une parole positive et créatrice, force est de constater que les bonnes volontés ne suffisent pas. Ainsi infiltrée, l’illusion spirituelle dispose de peu de chances d’apporter un réel bien-être. Les belles paroles ont beau se diffuser sur toutes les ondes, elles remportent une victoire bien trop éphémère pour parvenir à enrayer les souffrances existentielles les plus prégnantes.

Depuis un certain temps, une lutte s’est engagée contre la prolifération apparente des virus et leurs méfaits dévastateurs. Approuvée par les uns, décriée par les autres, une guerre émotionnelle fait rage. De ce combat féroce autant qu’étrange résulte un appauvrissement des forces de résistance physique et psychique. Désirant à l’unanimité accéder au bonheur de vivre en bonne santé, le monde se contredit lourdement en cédant à la confusion qu’engendrent la peur et la colère. Autant d’émotions négatives qui diminuent nos ressources vitales. Le remède n’est plus dans les prêches ni les bonnes intentions, mais dans une action claire et déterminée, librement associée à la liberté de penser et d’agir par soi-même.

Davina Delor dans Formules et prières de guérison – Le livre des ailes blanches

Une pièce musicale de Deuter – Temple of Silence