Ne te précipite pas, tu te retardes

C’est étonnant, le nombre de choses que nous faisons sans en avoir envie, sans qu’elles nous paraissent nécessaires, ou plus grave, sans qu’elles soient de nature à nous rendre heureux. Juste pour rassurer ou faire plaisir à ceux que nous aimons.

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Pourquoi les aspects/pensées/remarques/commentaires négatifs sont-ils beaucoup plus importants/préoccupants à nos yeux que les choses positives et gratifiantes ? Pourquoi sommes-nous plus influencé(e)s, déprimé(e)s par les choses sombres que par les lumineuses ? Pourquoi une critique, qu’elle soit justifiée ou pas, nous marque-t-elle davantage qu’un compliment mérité ?

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Je t’aimais, tu ne m’aimais pas, une histoire éternelle. On peut la jouer de milliers de façons. Cependant la base est toujours la même.

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On n’étonnera pas en disant que beaucoup d’hommes font sans doute plus de plans pour rompre que pour séduire.

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Je crois… non, je suis sûr que lorsque tu as vécu avec ce vide cauchemardesque, avec ce manque irréparable de l’autre, de l’aimé, un gouffre finalement définitif même s’il devient moins douloureux au fil des années… eh bien, les peccadilles te passent très au-dessus de la tête. Les petites disputes, les vagues frictions entre voisins, la viande du boucher qui était dure comme de la semelle, quelqu’un qui oublie ton anniversaire, et tout ça… tu t’en fiches. Et même la mort, elle s’en fiche.

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Certains retards sont une avance sur le destin. Encore faut-il s’en rendre compte.

Antoine Paje dans Ne te précipite pas, tu te retardes

Une pièce musicale de Felix Vasserman et Ellina Graypel – A Song of Time