La voie de la beauté

J’aime parler de beauté avec les gens que je croise. C’est fascinant. Pour une personne, ce qui est beau peut nous paraître sublime, ou encore naïf. Par exemple, Céline Dion a dans son répertoire des chansons profondes et belles. Elle représente un marché populaire. Doit-on se censurer au prix des standards d’autrui ?

Avec les moyens de communication que nous avons développés, depuis près de 50 ans, la quête de la beauté se répand un peu partout sur la planète. Reposant initialement sur une vision esthétique singulière en lien avec une communauté d’appartenance, nos différentes cultures portent dorénavant le culte des apparences à son paroxysme, mettant une représentation physique parfaite, avec les modèles à l’appui au premier rang des nécessités pour réussir sa vie. Avoir le corps selon les bonnes proportions, le beau vêtement, un grand auditoire, la belle vie, etc.

Ce qui anime cette quête esthétique par le matériel, c’est l’idée de plaire pour nous sentir exister. C’est au prix de perpétuelle mise à jour au regard de ce qui est reconnu comme étant à la fine pointe de ce qui est populaire et beau. C’est tout un défi de maintenir l’appartenance à ce vaste système sociétal qui nous pousse sans cesse, avec la complicité des médias sociaux, à ne miser que sur notre apparence alors que nous avançons en âge.

Malheureusement, cette course effrénée nous fait vivre des moments d’extases puis des moments de souffrance, en nous éloignant de nous-mêmes au détriment des autres.

L’idée n’est pas de rejeter ce que la mode et la culture populaire nous offrent. Que ferions-nous sans l’art sous ses différentes formes, qu’elle soit populaire ou pour une élite ? L’idée c’est de nous détacher petit à petit d’une quête de beauté extérieure visant à plaire afin de développer et cultiver l’émergence d’une beauté plus intérieure, plus près de nos standards personnels pour lesquels notre cœur s’ébat.

Il n’y a pas de beauté intérieure ou extérieure universelle, et nous avons le droit d’aimer ce qui ne fait pas consensus, nous avons le privilège de l’émerveillement. Notre vie doit devenir une expérience vivante et non sclérosée qui révèle ce qui fait sens, ce qu’il y a de beau et de bon en nous, en tout respect avec notre conscience. Et si possible, il est bon d’en faire don à la communauté qui nous entoure.  

Une pièce de Thomas Bouvet – La Beauté intérieure

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2023 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.