Le flux naturel

C’est lorsque nous faisons reposer notre bien-être sur la présence d’objets, d’événements ou de personnes dans notre vie que nous faisons l’expérience de la part douloureuse de la solitude. Dépendre des autres, c’est s’éloigner de soi.

Nous serions alors tentés de dire que notre bien-être contient en lui la part de souffrance que nous nous créons. C’est plus qu’une perspective dualiste, c’est difficile à exprimer, mais lorsque nous nous éloignons du flux naturel de notre vie, que nous commençons à établir des conditions pour être heureux, nous intégrons ce qui est inséparable à cette condition, soit la souffrance. Il ne faut pas voir deux choses, mais une seule.

Tout ce que nous ajoutons ou soustrayons de notre vie n’a rien d’immuable. S’identifier à ce que nous faisons, à ce que nous disons ou à ce que nous pensons est donc une illusion qui nous éloigne de notre propre nature. Nous ne sommes pas ce que nous possédons ou encore l’objet de l’amour de l’autre.  

Toutes les choses que nous pouvons nommer pour nous identifier ne sont que des moyens pour voir où nous en sommes sur le chemin de vie que nous parcourons. Pour être réellement, nous n’avons pas besoin d’un lieu déterminé et d’une image précise. Cela demande de la perspective pour reconnaître que nous sommes toujours un peu plus différents que ce que reflètent les photos et les clichés que nous avons pris de notre vie.

Lorsque nous sommes capables de nous représenter, malgré nos cheveux blancs ou l’enfant que nous étions, qui nous sommes réellement, alors, nous passons notre vie avec son flux naturel. Nous avons alors appris à faire confiance à la vie, à lâcher-prise, en acceptant pleinement ce qui est et ce que nous sommes, au moment présent.

Une chanson de Alex Serra – Human 

Les paroles sur https://genius.com/Alex-serra-human-lyrics

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