Qui aime quand je t’aime ?

Ce n’est pas mon amour qui est infini,

ce n’est pas ton amour qui est infini.

Ce qui est infini est l’amour qui nous unit.

*

La source est fluide.

Penser à toi n’est pas

une pensée arrêtée par les mots du manque,

trop de doutes et surtout de non-dits.

Une soif jamais assouvie, qui questionne

ce que tu es ou n’es pas, as ou n’as pas.

Ma pensée vers toi se fait légère,

sans reproches et sans rancunes.

Quand je pense à toi, je suis avec toi en pensée.

Je ne me contente pas d’avoir une relation avec toi,

je suis en relation avec toi.

Ce n’est pas toi ni la relation qui me font vivre ;

c’est la vie en moi, en toi, qui fait vivre la relation

*

Je viens à toi avec mon désir, non avec mon manque,

avec ma source, pas seulement avec ma soif.

*

Même si nous rencontrons qui nous ressemble, chacun de nous est unique : il ne peut par conséquent penser comme nous, vivre comme nous, aimer comme nous.

*

J’ai ma solitude, il a la sienne. « Il n’est pas bon que (l’homme soit seul », une fois qu’il a reconnu son « être seul », son être unique à être ce que suis. Je reconnais le un que je suis avant de pouvoir être deux. De m’ouvrir à l’autre, de m’unir à lui. Avant de me sentir unique pour un autre, je reconnais en moi ma propre unicité. Chacun a quelque chose qui est unique pour un autre.

Catherine Bensaïd dans Qui aime quand je t’aime ? De l’amour qui souffre à l’amour qui s’offre

Une chanson de L’Héritage Goldman – Sache que je (avec Mary Cooper et Le Chœur Gospel de Paris)

Les paroles sur https://www.paroles.net/jean-jacques-goldman/paroles-sache-que-je