Poursuite de mon périple à Paris pour y partager au fil des rencontres l’accent d’Amérique.

Nous entrons maintenant dans une époque ou le nombre devient la référence. On nous inonde de chiffres, de statistiques, de pourcentages, nous laissant l’impression que ce décompte obsessionnel se substitue à la pensée humaine, car elle est scientifique. Le taux de chômage, les sondages, les valeurs boursières, les indices d’exploitation, les courbes de vente, les taux d’intérêt, et ….C’est fou !

Il ne manque pas beaucoup de cynisme pour envisager que les calculatrices aillent un jour remplacer le raisonnement et nous apporter en somme… le satori. Mais, il est faux de croire que les chiffres à eux seuls peuvent apporter plus de valeur que la pensée, les mots, la parole, les actes et l’ensemble des situations humaines.

Il est évident que nous avons besoin de la mesure pour réaliser la majorité de nos activités humaines, que ce soit cuisiner, composer une chanson, écrire un poème, offrir de l’entraide à des personnes exclues, et même voyager. Mais, vous viendrait-il à l’esprit de raconter l’essentiel de votre voyage par la mesure des distances, des temps d’attentes et du nombre de personnes rencontrées?

La seule idolâtrie des chiffres ouvre bien la voie à une bêtise. Dans 50 pas ce sera l’avant-dernière étape du bonheur! Ou encore, nous ne sommes plus qu’à deux niveaux au-dessous de nos voisins qui eux, seront bientôt heureux, etc.

La mesure de l’homme n’est pas juste quantitative. Sinon, c’est de la démesure. La compréhension de notre humanité ne repose pas seulement sur des chiffres.

Sinon, soustrayez la compassion, l’entraide, l’attention et l’amour de votre vie, juste ces quatre mots, et vous allez voir le résultat sordide.

Quelle société construisons-nous ?

Une chanson de Fred Pellerin – C’est combien

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