L’enfer

Peintre Hieronymus Bosch – l’Enfer

Nous vivons dans un monde où nous croisons tous les jours des personnes qui souffrent. Cela n’est pas nouveau, en remontant le fil de l’histoire, nous comprenons que la souffrance y est omniprésente. Les religions y font référence pour inciter les pratiquants à adopter des comportements laissant plus de place à l’entraide et l’empathie.

Par exemple, pour beaucoup de traditions religieuses, l’enfer est souvent décrit comme un lieu de tourments pour les âmes condamnées. Il est associé à la séparation éternelle du sacré et est dépeint comme un lieu où le feu fait des ravages et les âmes vivent de la souffrance. On fait aussi référence à un lieu où l’on peut vivre des châtiments physiques et bien d’autres formes de tourments.

L’enfer est décrit comme un lieu où il ne fait pas bon vivre, et qui maintient les âmes dans des niveaux d’existences inférieurs.

Lorsque nous parcourons ces descriptions selon les différentes traditions religieuses (chrétien, islamique, hébraïque, etc.) on nous avertit qu’il est important de noter que ces descriptions sont souvent symboliques et métaphoriques, et leur interprétation peut varier au sein des différentes branches et écoles de chaque religion. Les conceptions de l’enfer peuvent également évoluer au fil du temps et être sujettes à diverses interprétations.

Cela doit être dû à mon âge, mais j’ai perdu une certaine naïveté. En regardant les peintures de grands peintres qui ont reproduit l’enfer ou en lisant les textes, je ne peux m’empêcher de constater que cela correspond en beaucoup de points à notre société humaine. Il y a des endroits dans le monde où nous devons reconnaître que des personnes souffrent grandement, sur une longue période, il y règne la peur, et l’exploitation de l’autre et des châtiments physiques et psychologiques. Nous constatons par le travail des médias des lieux de guerre, des lieux dépourvus de justice sociale, où la répression est une arme quotidienne.  

Nous avons beau construire des remparts pour nous protéger, pour tenir les violents à distance, mais nous ne prenons pas conscience que ces murs nous enferment aussi à l’intérieur, limitant notre liberté.

Accepter l’exploitation et les guerres dans le monde c’est accepter que nous créions des enfers autour de nous. Tant qu’il y aura des humains qui ne feront pas le lien entre la volonté de se battre et la création d’enfer sur Terre, nous sommes tous en danger. À quand la cohérence entre un message et des actions qui propagent l’amour ?

Je n’ai plus la naïveté de croire que le temps va arranger les choses. Dans les faits, le temps n’y fait rien, car il n’a pas de conscience. La seule chose qui fera la différence est ce que nous choisirons de faire.

Nous avons le devoir de nommer la propagation d’enfer sur Terre et de dénoncer ce qui est inacceptable.

Une chanson de Jean-Pierre Ferland – God Is an American

Les paroles sur https://genius.com/Jean-pierre-ferland-god-is-an-american-lyrics