J’ai de la difficulté à tenir une conversation dans le but de meubler le temps et de faire fuir le silence. Vous savez, c’est moment d’attente où une personne est proche de vous et se met à vous parler de choses qui n’ont aucun lien avec la situation. Souvent, ce genre de sujet est teinté de jugement, de négativisme.

Ou encore, lorsque nous assistons à des débats inutiles, des mots polarisés et sans fondement.

C’est dans ces moments-là que l’on se sent pris au piège dans une sorte de conversation qui se veut obligatoire. L’affirmer crée un malaise. Y contribuer crée un malaise. On ne peut pas reprocher aux gens de craindre le silence et la présence, il faut apprendre à s’accorder.

Lorsque les paroles inutiles nous indisposent grandement, c’est que nous avons compris les vertus du silence et des moments paisibles. On aime entendre ce qui donne du sens.

Je ne dis pas qu’il faut se refermer sur soi-même. Nous connaissons tous ces conversations qui sont non seulement stimulantes, mais aussi l’énergie d’une relation authentique.

Lors de ces partages, il n’y a pas lieu de convaincre ou de réduire la diversité des points de vue.

L’écoute, la présence, le silence et l’attention font en sorte que nous nous nourrissons mutuellement.

On sait alors que nous sommes à l’opposé du bavardage sans substance et indifférent.

Il existe des conversations longues, si intenses et si intimes, qu’à peine quelques mots se sont échangés. C’est l’art de dire tout sans rien dire.

Une chanson de Daniel Bélanger – Il faut s’accorder

Les paroles sur https://www.paroles.net/daniel-belanger/paroles-il-faut-sraccorder

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