L’acceptation

Les conflits naissent du refus de l’acception. Lorsque ce qui se passe ne nous plait pas ou nous fait souffrir, nous réagissons et nous adoptons une posture de refus, de résistance, de soulèvement, puis de confrontation.

Bien qu’il soit légitime de s’affirmer, est-ce que nous voulons toujours reproduire le modèle qui entretient les conflits et le combat ? Doit-on se battre pour s’affirmer, doit-on se battre contre ceux qui pensent différemment, contre la maladie, contre sa condition physique ?

Le refus, bien que parfois il se présente comme un geste noble, est dans les faits à l’opposé de l’acceptation. C’est la voie de la confrontation, de la colère et de l’épuisement de l’énergie. La colère n’a jamais permis de ramener le beau temps, il aura permis tout au plus, pendant le combat, aux nuages de passer. La colère ne peut pas nous guérir de la maladie, ou convaincre l’autre de changer de point de vue, la colère bouscule ce qui est, provoque des changements qui sont rarement ceux souhaités ultimement. La voie de la confrontation repose sur une équation que la souffrance du réel qui nous heurte nous pousse à réagir, contribuant ainsi à nous infliger une souffrance additionnelle.

Nous vivons dans un vaste monde et c’est une illusion que de croire que la multitude voudra se plier aux désirs de l’individuel. Le collectif répond à sa propre logique et il a toujours besoin d’accompagnement et d’enseignement pour changer.

Dans la voie non violente, accepter ne signifie pas se réjouir de tout ce qui arrive, ou l’approuver. Accepter une adversité quelconque, ce n’est pas la souhaiter. Accepter, c’est reconnaître que c’est là.

Dans la voie non violente, l’acceptation est un préalable, un regard qui prédispose à rechercher une forme d’action lucide et efficace, qui passera par un processus qui demande du temps et beaucoup d’énergie afin d’agir par l’intérieur, pour faire évoluer par l’insertion dans le réel. En reprenant l’exemple du jardinier, ce n’est pas de partir en guerre contre les envahisseurs et les mauvaises herbes, c’est apprendre à composer avec ces différentes composantes de la vie pour redonner un sens, une place à chacun et permettre un enrichissement collectif.

Avec un esprit de compassion, et d’acceptation de soi, il est possible de nous adapter à la marche de la communauté dans laquelle nous habitons, et non l’inverse. Une fois que nous aurons accepté, il sera alors possible de poser des questions, d’observer afin de comprendre ce que nous pouvons faire évoluer, ce qui pourrait contribuer à faciliter le changement et nous permettre de percevoir comment le faire.

Une chanson de Daniel Bélanger ·interprétée avec l’Orchestre Métropolitain de Montréal · Orchestre -Dans un spoutnik

Les paroles sur https://www.boiteachansons.net/partitions/daniel-belanger/dans-un-spoutnik

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