Ce monde est un rêve.
J’y suis né comme en rêve
Et j’en disparaîtrai telle la rosée.
Quelle tranquillité j’y trouve !
*
Qu’est-ce que l’esprit ?
Tableau de pins
Peint à l’encre de Chine.
Son du vent sur eux.
Le vrai Génie immobile vainc bien le démon.
Mais attention !
Quelques-uns ne peuvent supprimer même leur mal.
Ils sont inutiles.
Le puits n’est pas foré.
L’eau n’y est pas accumulée.
Les vagues s’y élèvent.
Un homme sans ombre ni forme
Y puise.
*
Mon domicile est le Ciel Vide.
Comme c’est paisible !
Il n’y a rien
Qui trouble mon cœur.
Je n’ai aucun souci de la lune
Soit qu’elle apparaisse
Soit qu’elle disparaisse.
Je n’ai donc pas de préoccupation
Au sujet de la ligne de faîte de la montagne.
*
Ce monde est provisoire.
Cette vie est comme un rêve.
Je me repose en cours de voyage
Et mon rêve est comme celui de la vie même.
Maryse et Masumi Shibata, Maître Ikkyû, dans La Saveur du zen – Poèmes et sermons d’Ikkyû et de ses disciples
Une pièce musicale de Alexandre Désilets – L’éphémère
Les paroles sur https://alexdesilets.bandcamp.com/track/l-ph-m-re