La vue lointaine

ImAGE horizon

En observant la matière notamment avec un microscope, nous constatons qu’il est possible de nous enfoncer dans celle-ci. Cette observation met en lumière, d’une part, que ce que nous percevons est différent de ce que nous observons avec attention, et d’autre part, qu’il nous apparaît évident que tout est divisible, que des éléments sont en opposition et que par un jeu d’attraction, leurs mouvements s’accentuent et se relâchent. À force de forer vers l’infiniment petit, nous avons alors l’impression d’entrer dans un grand espace, dans une autre forme d’unicité.

Inversement, en élevant le regard vers le ciel, vers l’espace sidéral, notamment avec un télescope, nous constatons notre petitesse. Nous avons l’impression que nous nous effaçons pour laisser émerger l’appartenance à cet infini. Les liens se tissent dans notre esprit, tout semble relié, tout semble cohérent, jusqu’au point de l’inconnu, ce point le plus éloigné qui divise notre monde avec le reste. Alors, nous ressentons cette solitude et le silence en tant que partie d’un grand multivers.

C’est en tournant notre regard en nous, notamment grâce à l’entraînement de l’esprit, que nous découvrons notre nature propre, indivisible et singulière. Les mouvements de particules de pensées, d’émotions et de visualisations nous propulsent vers cette ouverture à l’inconnu. En faisant en sorte de calmer notre agitation, en posant notre attention, lentement s’installe une expérience d’unicité, une perspective non duelle, sans objets à observer, sans observateur, inter relié par-delà une conscience unique et divisible.

Il est alors possible de regarder un lever du jour et être ce matin.

 

Une chanson de Yusuf Islam (Cat Stevens) – Morning has broken

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/263358.html

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