La lumière de l’obscur

L’impermanence de toutes choses a été un des points centraux de l’enseignement de toutes les grandes traditions. Bouddha, entre autres, en faisait un des fondements de son enseignement. Mais le plus important est que chacun peut le réaliser directement dans sa vie. C’est là la grande leçon de toute vie : on ne peut s’accrocher à rien. C’est pourquoi Jésus disait à ses disciples: « Soyez passants. »

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« Tout s’écoule. » On peut lire ce fragment de deux mots comme disant que les choses s’écoulent, qu’elles se transforment, qu’elles naissent, grandissent, périclitent et meurent. Mais en réalité, il n’y a pas de choses. Il y a un flot d’énergie, un mouvement et sa cessation. C’est l’homme qui construit des choses (les panta), qui y croit fermement…

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Toutes choses est l’Unique. Cela est bouleversant. Cette vision est suprêmement radicale : qui peut la supporter ? L’être humain ne connaît que ses images de la réalité : c’est ce qu’il nomme les choses. Il croit que tous les objets perçus sont séparés les uns des autres et séparés de lui-même. C’est l’état de conscience ordinaire de l’état de veille. C’est la source de malaises, de souffrances et de tourments sans fin pour les êtres humains de toutes les époques et de toutes les cultures.

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L’harmonie invisible est supérieure à l’apparente.

Jean Bouchart d`Orval dans Héraclite : La lumière de l’obscur

Une pièce musicale de Katerina Vlahou Chansons et danses traditionnelles grecques à Paris