Leçon de vie

Mon cher petit, me répondit-elle, ma vie a été pleine et épanouissante. C’est vrai, pour moi c’est la fin, mais je peux t’assurer que j’ai eu une existence riche et active.

Nous sommes semblables à un gâteau : nous en donnons une part à nos parents, une part à nos enfants, une part à notre carrière…  Au terme de l’existence, certains n’ont pas gardé de morceau pour eux-mêmes et ne savent même pas quel genre de gâteau ils étaient. Moi je le sais.

C’est quelque chose que chacun doit trouver par lui-même. Maintenant, je peux quitter cette vie en sachant qui je suis.

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En réalité les gens heureux sont les moins égocentriques. Ils consacrent spontanément du temps au service d’autrui. Ils sont souvent plus aimables et pardonnent plus facilement que les gens malheureux, souvent égoïstes, tandis que le bonheur accroît notre capacité à donner.

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Si nous passons notre temps à évaluer l’amour reçu, non seulement nous ne nous sentirons jamais aimés, mais nous aurons le sentiment d’être systématiquement trompés.

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Il n’existe pas de relation insignifiante ou fortuite. Chaque rencontre, chaque échange-depuis la relation amoureuse jusqu’au dialogue anonyme avec une opératrice-, qu’il soit bref ou profond, positif, neutre ou douloureux, est chargé de sens. Et, dans le grand schéma de l’univers, chaque relation est potentiellement importante, car même le lien le plus superficiel avec un inconnu peut nous révéler beaucoup de choses sur nous-même. Chaque personne que nous rencontrons peut nous apporter une parcelle de bonheur, nous faire découvrir l’amour qu’il y a en nous, ou bien, à l’inverse, nous plonger dans la tristesse et les conflits intérieurs. Nous pouvons trouver des flots d’amour et d’amitié là où nous nous y attendions le moins.

Élisabeth Kübler-Ross et David Kessler dans Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs

Une pièce musicale de Hans Zimmer – First Step