Peut-on réellement refuser ce que nous vivons? Je veux dire par là que nous pouvons souhaiter un monde meilleur, nous pouvons vouloir sortir d’une situation de dépendance, par exemple à la boisson, ou à l’oppression, mais est-ce la bonne approche que de refuser de vivre sa situation? Il se peut que je n’aime pas la forme de mon corps, ou tel cours, ou mon travail, mais est-ce que le refus est une solution?

Refuser une situation implique à terme de vouloir autre chose. Je veux un monde meilleur, je souhaite être en santé, je rêve de me réaliser et vivre longtemps. Je souhaite avoir la paix ou ne plus avoir certaines limitations physiques ou psychiques.

Le refus nous apporte une certaine énergie pour bouger, pour nous mettre en mouvement, pour nous réapproprier notre pouvoir d’agir. En ce sens, il y a une part dans le refus qui est plus que légitime, c’est celle qui est porteuse d’énergie.

Toutefois, ce n’est que par le test de la réalité, par le passage de son acceptation et d’un réel oui à la vie que le mouvement de changement durable et paisible s’actualise. La force tranquille d’un Gandhi ou d’un Mandela face à l’adversité repose sur un acquiescement à l’être et une acceptation profonde de la vie.

C’est une condition importante pour rendre possible notre capacité d’évoluer, de se modifier puis d’agir sur son environnement et affronter les obstacles avec détermination positive et, oh par grande sagesse, contourner des obstacles évitables et éviter les confrontations inutiles.

L’énergie créatrice de la personne en mouvement repose sur l’ouverture à l’inévitable et la nécessaire transformation de soi afin de s’adapter à la vie. Cette énergie s’alimente de la diversité, d’acceptation, de partage, d’entraide, de paix, ces ingrédients magiques de l’amour.

Une chanson d’Harmonium – Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie

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