Survol des conceptions religieuses: Rite Juif

 

Vous trouverez exposé les rites de quelques confessions religieuses. Elles sont présentées dans un ordre suivant:

 

        * celles basées sur la Bible, Ancien et Nouveau Testament, (Catholicisme romain, Protestantisme, Orthodoxie grecque et russe, Église néoapostolique) ;

        * celles basées sur la Bible entière ou en partie et un autre livre (Église adventiste et Témoins de Jéhovah, Mormons, Judaïsme) ;

        * celles basées sur d’autres écrits (Islam, Hindouïsme, Bouddhisme).

 

Pour la même religion ils sont variables suivant les pays et dans un même pays suivant les régions, la campagne ou la ville, hier ou aujourd’hui.

 

Rite Juif

     

Écrits sacrés.

     

La Torah (Ancien Testament hébreu).

     

Pratiques religieuses.

     

Lecture quotidienne de la Torah (Ancien Testament hébreu), surtout les Psaumes.

    

 Seuls les hommes lisent les écrits et ils se couvrent la tête pour prier et lire.

     

Observation de la loi, tel le sabbat qui commence le vendredi soir au mahariv, c’est à dire au coucher du soleil et finit le samedi soir au mahariv ; durant le sabbat il y a des comportements à respecter : ne pas fumer…

     

Fêtes et saisons.

     

Pourim, Pésa’h, Chavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot, Chemini, Atseret, Sim’hat, Tora, Hanoucca.

     

La naissance : signification et rites.

     

En cas de mariage mixte c’est la mère qui détermine la religion de l’enfant.

     

Circoncision rituelle des garçons.

     

Si une grossesse représente un danger pour la santé physique ou psychique de la mère, l’avis médical est décisif et l’interruption est autorisée. Car une vie humaine vaut autant que toute la création.

     

La nourriture : signification et prescriptions.

     

Pas de porc, charcuterie, saindoux. Viandes kasher (Larousse : Se dit d’un aliment conforme aux prescriptions de la Loi juive, ainsi que du lieu ou il est préparé ou vendu).

     

Les laitages ne sont jamais servis au même repas que les viandes. Les ustensiles réservés aux laitages sont toujours lavés à part.

     

Jeûne absolu de 24 h au Yon Kippour (fête d’automne).

    

Sauf avis médical, pain sans levain à la Pâques (Pésa’h)

     

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.

     

Parfois souffrances et maladies sont incompréhensibles (ex : livre de Job) ; parfois elles apparaissent comme un châtiment.

     

La visite aux malades est une obligation morale; le visiteur fait partie de la famille, ou est bénévole. Dans ce cas il est souvent membre de l’association Bikhor Holim (visite aux malades)

     

Signification de la mort.

     

Tout le monde va au séjour des morts, le Chéol. La foi en la résurrection est très mince, mais il existe l’espoir que Dieu fera quelque chose.

     

Rites du passage de vie à trépas.

     

Aviser absolument la famille qui ne quitte pas le malade, même (et surtout) au moment de l’agonie, car l’âme qui quitte le corps au moment de la mort est pleine de douleur. Prières et confession en hébreu : le malade est invité à se confesser, à demander pardon aux hommes et à Dieu, et à prononcer les paroles que ma mort soit une expiation pour toutes mes fautes.

     

Il est défendu de toucher le malade agonisant, car il est comme une bougie vacillante qui va s’éteindre dès qu’on la touche. Toutes les parties de son corps doivent être soigneusement recouvertes.

     

Au moment du décès, les proches déchirent, en signe de deuil, une partie de leur vêtement et allument des bougies. Un des hommes, de préférence le fils aîné, récite le verset du Chemah Écoute Israël, l’éternel notre Dieu, l’éternel est Un (profession de foi du judaïsme). On ferme alors les yeux du mort et on dépose son corps, convenablement recouvert, à même le sol. Puis il est temps pour les membres bénévoles de la Hebra Kadicha de lui faire la toilette mortuaire. Ce sont eux qui préparent la veillée funéraire, veillent à la mise en bière et aux obsèques religieuses qui ont lieu vingt-quatre heures après le décès.

     

Rites des funérailles.

     

C’est une cérémonie simple, sans fleurs, ni ornements.

     

Autopsie et prélèvements d’organes.

     

Autopsie interdite. Mutilation de cadavre non admise. Mais l’avis du médecin est à considérer.

     

Prélèvement d’organes : transplantation de vivant à vivant, ou si la vie du donneur n’est pas en danger.

 

     

Où va l’âme après la mort ? Hervé Krief, rabbin à Lausanne

     

Les textes qui parlent de l’au-delà sont rares. Dans le Talmud, on trouve deux traditions qui se complètent: l’une parle d’une résurrection sur terre, l’autre d’un monde futur, spirituel, où chacun accède après la mort. L’articulation entre les deux n’est pas claire. Mais personne ne s’en préoccupe vraiment, l’important étant de savoir qu’il existe une justice divine dans l’au-delà. Le mot de Chéol – «grand trou noir», en hébreu – apparaît dans les psaumes du roi David. Il peut laisser penser qu’il n’existe rien après la mort. Mais un des principes de la foi juive énonce: «Je crois en la résurrection des morts lorsque Dieu le voudra.»

     

Il est également question dans la Genèse d’un jardin d’Eden, le paradis. On sait que deux anges en gardent l’entrée. Quand à la Géhenne – littéralement vallée de Gehinom, près de Jérusalem – c’est l’enfer. Là encore, les textes sont peu prolixes.

 

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