Vagabondage

Mont Sinaï

Nous avons tous déjà entendu parler de cette idée qu’il y aurait un itinéraire qui nous serait dessiné spécifiquement au début de notre vie et que nous le parcourions sans relâche tout le long de notre existence.

Si je devais accepter cette idée, il m’arriverait souvent de maugréer contre son concepteur qui impose une voie avec tant d’embûches, j’en arriverais sûrement à penser qu’il prend un malin plaisir à imaginer ces défis et surtout je me questionnerais sur le but de cela.

Que l’on soit croyant ou athée, que l’on tente d’expliquer le monde par la science ou les textes, il y a peu de voies de passage entre le hasard pur, le déterministe et l’interdépendance conditionnée. Et ces voies de passage nous ramènent au sens de la vie.

En ce qui me concerne, je me sens d’un ailleurs. Je me représente ma vie comme une sorte de vagabond’âge, permettant parfois d’entrer puis de sortir du désert, d’entrer puis de sortir d’une plaine luxuriante, ou encore entrer et sortir d’une mer grandiose et mystérieuse.

À l’échelle de ma mesure humaine, ce que je fais est déterminé par la singularité du mouvement que j’ai amorcé pour retrouver mon humanité, et lorsque je me mets en route, c’est en quelque sorte pour me débarrasser des attaches que je me suis fabriquées.

Je vagabonde en étant attiré par les battements des cœurs de notre humanité.

Il y a tellement de lieux fantastiques pour perdre toute notion d’itinéraire, laisser la route et ainsi se retrouver. C’est lors de ces haltes précieuses que l’on devient vagabond d’âge.

Une chanson de Bruce Cockburn – Vagabondage

Les paroles sur http://cockburnproject.net/songs&music/v.html

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