Poèmes zen

Voici un petit poème écrit au 11e siècle par un Maître zen vietnamien sur son lit de mort. Une allusion à l’impermanence, la mort et la (re)naissance…

Le printemps s’en va, cent fleurs se fanent.

Le printemps revient, cent fleurs s’épanouissent.

Devant nos yeux, la roue du temps tourne sans cesse,

Et déjà les cheveux sur nos tempes blanchissent.

Mais ne croyez pas qu’avec le départ du printemps,

Toutes les fleurs sont tombées.

Hier soir encore, devant mon jardin,

J’ai trouvé une branche de pêcher en fleurs.

Man Giac

*

La montagne bleue en bordure de mer

Ne bouge pas

Mais l’esprit de l’oiseau sur les vagues

S’échappe

Et suit le courant du fleuve.

(Maître Daishi)

*

Dans l’obscurité existe la lumière,

Ne regardez pas

Avec une vision obscure.

Dans la lumière existe l’obscur,

Ne regardez pas

Avec une vision lumineuse.

Lumière et obscurité

Créent une opposition,

Mais dépendent l’une de l’autre

Comme le pas de la jambe droite

Dépend du pas de la jambe gauche.

San Do Kai

*

Ne pensez pas que le temps

Qui passe soit semblable

Au vent et à la pluie

Qui se dirigent d’est en ouest.

Le monde entier n’est pas inchangeable

Il n’est pas immuable

Il passe …….

*

L’esprit que tant de gens

Chérissent en ce monde

N’est ému qu’un moment

Par le bruit du torrent dans la montagne

Au crépuscule en automne.

Maître Dogen

Une pièce musicale de Kitaro – Hajimari

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