Le long d’un amour

Âme charnelle, cette basse chantante en chacun

Lorsque le toucher de l’autre le fait

vibrer, résonner

Lentement alors s’élève

éveillé puis émerveillé

éveillant puis ensorcelant

L’air de la haute enfance

jadis éclatant puis oublié

longtemps enfoui puis souvenu

Psalmodiant le présent et sa plénitude

Où le lys éclos rejoint enfin l’étoile…

L’Être n’est-il pas cette musique

Qui depuis l’origine

cherche à se faire entendre

Qui attend

chaque instant de chaque jour

et chaque jour de toute vie

Que la main sache enfin toucher la lyre?

*

Aimer c’est être en avant de soi

Aimer c’est dire  » Tu ne mourras pas ! « 

*

Ne plus te chercher

ni en toi

ni en moi

Abandonné

Au battement solidaire

entre deux abîmes

La vie promise

La vie donnée

Au plus obscur de l’heure

du lieu

Au plus insu

de soi

*

Un seul regard reprend tous les regards

Un seul mot libère tous les échos

Un seul geste rompt l’unique fièvre

Un seul geste rouvre toutes les veines

Nul sang n’est perdu nulle chair vaine

François Cheng dans Le long d’un amour

Une pièce musicale de Shika no Tone (Shakuhachi set to Zen imagery)

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