Par douceur

Il est parfois bon de laisser les choses aller. Arrêter de forcer pour des choses qui ne se produisent pas de façon naturelle. Lorsqu’on résiste à ce que l’on ne peut pas survenir, il arrive souvent que cela ait plutôt tendance à augmenter la tension et aggraver la situation.

La vie ne devrait pas être un ultime combat tous les jours. Quelquefois, malgré nos efforts répétés et incessants à sortir d’une situation difficile, il est préférable d’accueillir ce qui est, et d’apprendre à contourner l’obstacle.

La douceur permet de développer une autre forme d’énergie, une autre force tranquille qui œuvre en profondeur. Elle nous apprend notamment qu’il est bon d’apprendre l’attention, le respect et de développer une approche non pas dogmatique, mais agile lorsque nous rencontrons des difficultés.

Cela implique de prendre le temps d’observer, de faire des pauses, de ne pas fuir ce qui est, mais d’apprendre à sonder les alentours pour vérifier la présence de voie de passage nous permettant d’avancer au lieu de nous opposer.

Cela nous amène à nous voir avec lucidité et humilité, c’est-à-dire en s’acceptant à l’intérieur de nos limites, avec nos insécurités, nos incertitudes, et demeurer calmes quand le chaos s’installe. Quelquefois, il est préférable de changer nos plans, notre perspective et faire preuve de conscience. Il y a des situations qu’on ne peut pas changer malgré tous nos efforts entrepris.

La personne, qui apprend à expérimenter au lieu de posséder, peut trouver son point d’équilibre avec le rapport qu’elle entretient avec les biens matériels et les relations humaines. Tout passe dans la vie, rien n’est permanent, le détachement nous permet de libérer au lieu de posséder quand le temps est venu de laisser partir ce que le changement emporte.

Il en est de même de nos pensées et de nos désirs, il est bon de ne pas trop leur donner une importance démesurée, il est normal de prendre conscience que nous n’avons pas besoin de tout ce que nous souhaitons, car souvent ce que l’on considère comme le mieux est ce qui nous éloigne de ce qui est adapté pour nous. Parfois, perdre espoir c’est renouer avec ce qui est à portée de nous.

La douceur peut nous apprendre à sentir la volupté de l’instant, et à prendre conscience que nous sommes le fruit de notre intention profonde.

Il n’y a pas de seuil à la douceur, plutôt qu’une continuelle invitation à être contaminée par elle, tout en étant aussi fragile qu’instant.

La douceur transcende la peau, elle s’incarne dans notre cœur, et nous fait prendre conscience que pour être en contact avec l’autre, il ne faut pas retenir, mais reconnaître et accueillir. 

Une pièce musicale de Joep Beving – Paris s’enflamme

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