Le passé

Souvent, la vie s’écoule plus vite que la conscience que nous en avons. Bien que les images, les senteurs, les pensées et les émotions que nous avons vécues étaient parfois intenses, elles se sont faufilées en nous pour occuper un espace dans nos souvenirs.

Ainsi, nous portons parmi ces souvenirs emmagasinés un certain nombre de souvenirs non résolus, de sentiments inexprimés et de problèmes non reconnus qui nous empêchent de boucler vraiment l’expérience de vie.

La vie se déroule, et sans raison précise, le souvenir d’un événement nous revient. Elle prend une certaine place en vous, étant comme en sourdine dans votre quotidien.

Lorsque vous en parlez à des personnes de confiance, on vous dit qu’il faut oublier ces « histoires » qui n’ont plus d’importance et passer à autre chose.

Un peu comme le phénomène du babillage de l’esprit, ces pensées répétitives qui peuvent nous empoisonner la vie, un souvenir que nous ne nous occupons pas finit par s’occuper de nous pleinement. Comme les pensées et les peurs, ce que nous ne traitons pas, nous traitent. Cela entrave notre capacité d’agir et notre capacité de présence. Ça obscurcit notre jugement sur la réalité. Cela nous empêche de vivre la sérénité du moment. Parce que malgré ce qu’en pensent les autres, les souvenirs qui resurgissent et prennent une place prédominante en nous sont dans les faits profondément réels pour la personne qui le vit, car ils proviennent d’un événement réel du passé.

S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que les souvenirs sont toujours avec nous. La question est de savoir si c’est avec nous comme une obstruction au moment, ou comme un bagage d’expériences. Tout comme le babillage de l’esprit ou l’agitation de nos peurs, nous ne devons pas ignorer ou fuir, nous devons y porter une attention particulière, prendre conscience de la source, de ce que cela nous révèle, et par la technique qui nous est propre pour l’entrainement de notre esprit, apprendre à accepter, à ne pas retenir, à saisir le message et à laisser partir. Un peu comme les nuages dans le ciel qui annonce un changement de température, il nous faut les regarder en face, décoder l’information et, au lieu de rêvasser à tout ce que nous avons déjà vécu en de telles situations, nous mettre en mouvement et poser les gestes pour mieux nous adapter à la situation. Apprendre à laisser passer à travers soi et bouger.

Une chanson de Calogero – C’était mieux après

Les paroles sur https://greatsong.net/paroles-cetait-mieux-apres-calogero

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