Être humain

Par une petite fente de la fenêtre, on ne voit pas le ciel, le merveilleux ciel clair, et l’homme qui peut voir le ciel clairement est celui qui est en plein air, loin de tous sentiers, loin de toutes traditions.

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On ne voit que ce que l’on veut voir et on ne sait que ce que l’on veut savoir.

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L’ÉVEIL SANS CHOIX implique d’être éveillé objectivement à l’extérieur comme à l’intérieur, sans aucun choix. Simplement être éveillé aux couleurs, celles de cette tente, des arbres, celles des montagnes, de la nature – simplement être éveillé. Ne pas choisir en disant « j’aime ceci », « je n’aime pas ceci, je veux cela », « je ne veux pas cela ». Observer sans l’observateur. L’observateur est le passé, qui est conditionné, de ce fait il regarde toujours depuis ce point de vue conditionné, donc il y a le goût et l’aversion, ma race, votre race, mon Dieu, votre Dieu et tout le reste. Nous disons qu’être éveillé implique d’observer l’environnement tout entier autour de vous, les montagnes, les arbres, les sales guerres, les villes, être éveillé, regarder. Et dans cette observation il n’y a pas de décision, de volonté, de choix.

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L’esprit qui vit dans un état de non-savoir est un esprit libre… Un esprit qui vit dans le connu est sans cesse en prison. L’esprit peut-il dire « Je ne sais pas » ? Ce qui veut dire qu’hier est terminé. C’est la « connaissance » de la continuité qui est la prison.

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Quand je me comprends moi-même, je vous comprends, et de cette compréhension vient l’amour.

Jiddu Krishnamurti dans Être humain

Une pièce musicale de Alexandra Stréliski – Inscape

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