
Photo de ma mère décédée il y a 14 ans. Ce texte de Thích Nhất Hạnh à l’époque m’a aidé à mieux vivre cette transition.
Le jour où ma mère est morte, j’ai écrit dans mon journal : « Un grave malheur de ma vie est arrivé. «
J’ai souffert pendant plus d’un an après le décès de ma mère. Mais une nuit, dans les hautes terres du Vietnam, je dormais dans la cabane dans mon ermitage. J’ai rêvé de ma mère Je me suis vu assise avec elle, et nous avons eu une merveilleuse discussion. Elle avait l’air jeune et belle, ses cheveux coulaient vers le bas. C’était si agréable de rester assis là et de lui parler comme si elle n’était jamais morte. Quand je me suis réveillé, il était environ deux heures du matin, et j’ai senti très fort que je n’avais jamais perdu ma mère. L’impression que ma mère était toujours avec moi était très claire. J’ai compris alors que l’idée d’avoir perdu ma mère était juste une idée. C’était évident à ce moment que ma mère est toujours vivante en moi.
J’ai ouvert la porte et je suis sorti. Toute la colline était baignée au clair de lune. C’était une colline couverte de plantes de thé, et ma cabane était installée derrière le temple à mi-chemin. En marchant lentement au clair de lune à travers les rangées de plantes de thé, j’ai remarqué que ma mère était toujours avec moi. Elle était le clair de lune qui me caressait comme elle l’avait fait si souvent, très tendre, très douce… Merveilleux ! Chaque fois que mes pieds touchaient la terre, je savais que ma mère était là avec moi. Je savais que ce corps n’était pas le mien, mais une continuité vivante de ma mère et de mon père et de mes grands-parents et arrière-grands- De tous mes ancêtres. Ces pieds que je voyais comme « mes » pieds étaient en fait « nos » pieds. Ensemble, ma mère et moi laissions des empreintes de pas dans le sol humide.
A partir de ce moment, l’idée que j’avais perdu ma mère n’existait plus. Tout ce que j’avais à faire c’était regarder la paume de ma main, sentir la brise sur mon visage ou la terre sous mes pieds pour me rappeler que ma mère est toujours avec moi, disponible à tout moment.
Thích Nhất Hạnh, né Nguyễn Xuân Bảo (1926-2022) est un moine bouddhiste vietnamien qui a œuvré pour la paix. Il est un des initiateurs du bouddhisme zen en Occident. Dans ce livre, il traite que nous devons comprendre qu’il n’y a ni naissance ni mort, mais juste une continuation, nous serons libérés de la peur et nous pourrons enfin vivre pleinement notre vie.
Thich Nhat Hanh dans Il n’y a ni mort ni peur : Une sagesse réconfortante pour la vie
Une pièce musicale Lullaby For Sadness par Eternal Eclipse

Oui merci
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Un magnifique regard « miroir de l’âme «
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