L’erreur optique

Il y a une anecdote qui me remonte, un petit garçon dont on m’a raconté que devant un coucher du soleil il s’est mis à pleurer, devant l’océan, il s’est mis à pleurer, et il a dit :  » ohhhh, mon Dieu pourvu que les poissons ne le mangent pas !!!

Mais sentez ce qu’il y a là-dedans et je me demande si notre relation à la mort n’est pas une erreur optique comme celle du petit garçon ! hein ? l’effroi que nous avons de la mort de cette ignorance que le soleil part éclairer d’autres univers…la peur de la mort comme erreur optique…

*

Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres, de ce sanctuaire que la vie nous a édifié et que peuplent les messagers, ceux qui, de façon multiple, nous ont inspirés, conduits vers le meilleur de nous-mêmes.

Dans tous les lieux habités par la souffrance se trouvent aussi les gués, les seuils de passage, les intenses nœuds de mystère.

Ces zones tant redoutées recèlent pourtant le secret de notre être au monde, ou comme l’exprime la pensée mythologique : là où se tiennent tapis les dragons sont dissimulés les trésors.

L’espoir ne doit plus être tourné vers l’avenir mais vers l’invisible. Seul celui qui se penche vers son cœur comme vers un puits profond retrouve la trace perdue.

Christiane Singer (1943-2007) était une femme de lettres française. Qu’il s’agisse de romans ou d’essais, toute son œuvre est baignée de spiritualité. Elle fut disciple de Karlfried Graf Dürckheim. Femme de la rencontre, elle était très régulièrement invitée à donner des conférences dans les contextes les plus variés. Thérapeute, elle conduisait également des séminaires dans la propriété du château médiéval de Rastenberg en Autriche où elle vivait avec mari et enfants.

Christiane Singer dans Choisis la vie et tu vivras

Une pièce musicale de Hania Rani & Dobrawa Czocher – Tak tak to ja

Laisser un commentaire