
Je m’assieds n’importe où, dans n’importe quelle position, je me tiens debout, je me promène, je m’allonge et me relève sur l’impulsion du moment ou selon les circonstances, le tout en cultivant la vigilance. Vous réservez une partie de la journée à la pratique assise, dans la paisible salle de méditation. Moi, je ne divise pas ma journée en deux : une partie sacrée et une partie profane. Elle est tout entière sacrée, et tout entière profane, et aussi vouée que possible à l’attention ou la vigilance. Et je constate maintenant que l’animation de la ville m’incite tout autant à l’attention que le calme de la campagne ou de ma propre chambre. Le monde rugissant est ma salle de méditation.
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À chaque être, en conséquence, je dis – non pas à la légère, mais de tout mon cœur : Ici, au plus profond de moi, en tant que Celui que je suis vraiment, réellement, je suis Celui que tu es vraiment, réellement.
Bien que nous puissions appartenir à des régions et à des époques très différentes, porter des visages très différents, jouir d’expériences du monde très différentes, tout cela n’est qu’une question périphérique, une question d’accident, de temps et de contenu, et est transcendé par le Contenant et l’Essence unique, central et intemporel dans lequel je suis conscient de moi-même en tant que toi, et toi, et toi, et toi, à l’infini.
Les barrières sont tombées, nos blessures sont guéries et nous sommes à nouveau bien portants parce que nous sommes à nouveau Un. »
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Le seul secret, le plus grand de tous, c’est la doctrine de l’Incarnation considérée non pas comme un événement historique qui s’est produit il y a deux mille ans, mais comme un événement qui se renouvelle dans le corps de tout individu qui est sur la voie de l’accomplissement de sa destinée originelle.
Douglas Harding (1909-2007) fut un auteur de spiritualité non-dualiste. Il a créé le concept « Vivre sans tête ».
Douglas Harding dans Le procès de l’homme qui disait qu’il était Dieu
Une pièce musicale de Eternal Eclipse – Demigods
