Guérir par la philo

Non pas faire ce qu’on veut mais vouloir ce qu’on fait.

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Se reconnaître dans les choix que nous faisons, même si nous échouons, même si nous nous égarons. L’important est d’être à la hauteur de ce que nous avons décidé.

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La plupart du temps nous ne pensons pas par nous-même mais par les autres (…) impacter, solutionner, prioriser, débriefer, ressenti, vécu. Pour lutter contre cette nourriture industrielle, il faut cultiver la curiosité qui consiste à refuser les automatismes de pensée et à privilégier ce qui déconcerte.

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Penser, c’est se faire violence, en acceptant de regarder les choses telles qu’elles sont, sans immédiatement y plaquer ses appréciations et convictions.

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Si rien ne dure, si rien n’est jamais certain, il reste que par notre action, par les mots que nous prononçons, nous pouvons conjurer le sort., saboter la fatalité, et rappeler par-là que les hommes, bien qu’ils doivent mourir, ne sont pas nés pour mourir, mais pour innover.

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Vivre, c’est soit désespérer, soit oser être soi. Il n’y a pas de moyen terme car il n’y a pas de porteur sain. Il faut décider entre le désespoir et le courage d’être soi.

Laurence Devillairs (1969- ) est normalienne, agrégée, docteur en philosophie, habilitée à diriger des recherches (Sorbonne université), spécialiste du XVIIe siècle et de philosophie morale.

Laurence Devillairs dans Guérir la vie par la philosophie

Une pièce musicale de André Gagnon – Les jours tranquilles

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