Question de paix

Il est essentiel pour l’homme de vivre dans la paix.

Ceci veut dire qu’il lui faut mener une vie paisible.

Ce mot « mener » implique la totalité et non pas la partie.

Ceci est-il possible pour un esprit, pour un cerveau qui a été entraîné, éduqué, conditionné pendant des siècles et des siècles à vivre, à accepter une formule de vie empreinte de conflits.

Les cellules cérébrales elles-mêmes y sont habituées.

Notre point de vue sur la vie est ennemi de la paix.

Toute notre structure sociale, morale, éthique et religieuse est ennemie de la paix.

Cette structure psychologique créée par l’homme au moyen de la soi-disant évolution pendant des siècles et des siècles fait partie de nous-mêmes.

Nous sommes cela.

Ce n’est pas une réponse que de fuir cette structure en se réfugiant dans un monastère ou dans un hôpital pour aliénés, ou de rechercher des drogues, ou de dire :

« Voyez-vous je suis contre cette guerre, mais dans une autre guerre je me battrais peut-être.

Je suis contre la guerre au Vietnam, mais si mon pays est attaqué, je suis pour ».

Nous avons donc accepté la guerre, qui n’est pas autre chose que notre vie quotidienne poussée à l’extrême ; nous l’avons acceptée comme étant naturelle à la vie.

Les parlotes religieuses où il est question de paix, et de tout ce qui s’ensuit, ne sont pas autre chose que du bla-bla-bla.

C’est un problème véritablement extraordinairement subtil.

Il ne s’agit pas de dire : « Je mène une vie où règne la paix ».

C’est là ce qui a été fait dans tous les monastères et par des gens qui ont renoncé au monde ; mais ils ne mènent par des vies paisibles, intérieurement ils bouillonnent.

Jiddu Krishnamurti (1895-1986) : Il fut un libre penseur, qui s’est promené dans le monde. Il est considéré comme l’un des grands penseurs et maîtres spirituels. Il ne proposait aucune philosophie ou religion. Il expliquait avec minutie les subtils mécanismes de l’esprit humain, et il insistait sur la nécessité d’introduire une qualité profondément méditative et spirituelle dans notre vie de tous les jours. Il n’appartenait à aucune organisation, aucune secte, à aucun pays, ne s’inscrivait dans aucun courant de pensée, politique ou idéologique. Il affirmait tout au contraire que ce sont là les véritables facteurs qui divisent des hommes et entraînent les conflits et les guerres. Citation : Ce que je vous demande, c’est d’ouvrir votre esprit, non de croire.

Jiddu Krishnamurti dans L’acte d’observer est discipline

Une pièce musicale José Navas danse pour la paix

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