S’encadrer tout en laissant la vie faire son oeuvre

Jugement

Plus une société se structure par un cadre juridique et réglementaire, plus l’espace disponible pour cultiver notre part d’humanité et de compassion perd du terrain. Il est bon de ménager un équilibre entre la nécessité du vivre ensemble (s’organiser) et les défis du parcours singulier de chaque individu (être).

Un cadre juridique ou réglementaire ne peut à lui seul prendre en compte tous les facteurs qui font en sorte que nous réussissons ou échouons, que nous nous relevons ou nous restons couchés. Ces facteurs sont à la fois internes et externes, et certains peuvent devenir exponentiels, voir incontrôlables à court terme. Alors, l’approche de tout miser sur les petites cases dans lesquelles nous devons tous entrer ne peut que générer de la délinquance. L’équilibre est rompu entre le vivre ensemble et les parcours singuliers.

L’attention, l’appréciation, le contact humain, la compassion ont un effet régulateur. Plus qu’une loi, plus qu’une norme, qu’un règlement, ces simples ingrédients font la différence.

Un milieu de vie sain n’est pas celui qui est le plus réglementé, mais celui qui a su garder ses mécanismes spontanés d’ajustement mutuel que sont l’entraide, la résilience et la compassion.

Dans nos milieux de vie, au travail, à l’école, au centre communautaire, il est bon de se rappeler que nous avons le pouvoir de préserver cet équilibre.

Une chanson de Léo Ferré – Préface

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