Bien avant la naissance de vos parents, vous étiez grands, plus grands que les steppes de toutes les Russies. Á votre naissance vous étiez purs comme l’eau des torrents ou la transparence du vaste ciel.
Probablement à cause de l’influence des cinq sens, du contact avec le monde des formes et des constructions mentales, vous avez voilé ce qui était libre dès l’Origine sans origine, pour bâtir un monde limité, catégorisant et voué à l’égarement, conditionnant le doute puis la souffrance. Peu à peu, vos actions devinrent des habitudes qui se cristallisèrent en tendances. Ces tendances devenant irrespirables et votre vision se limitant, vous vous êtes retrouvés propulsés dans cette salle à la recherche d’une réponse ou d’une autre façon de respirer.
Mais vous devriez savoir que ce nouvel oxygène que nous appellerons Dharma est toujours présent à vos yeux, où que vous vous tourniez. Quoi que vous fassiez, c’est l’univers tout entier qui le fait et, aussi grands que soient vos doutes, votre vraie Nature reste aussi vaste que l’infini et aussi libre que le vent. Cela nous amène à préciser alors, que, s’il en est ainsi, aucune pratique, aucune étude ni aucune réalisation ne vous rendra libre.
La grandeur qui se présente à mes yeux est incommensurable et la grandeur qui me regarde en ce moment submerge tous les univers et n’a d’équivalence qu’elle-même.
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Il n’y a pas de porte, par conséquent rien à franchir.
Depuis l’origine, la grande Voie est libre de tout obstacle.
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On pourra utiliser des désignations telles que «Bouddha» ou «Dieu», mais il s’agira toujours de votre propre Esprit, et si vous vous trompez au sujet du Bouddha, vous vous tromperez au sujet de votre Esprit originel.
On n’accède pas à la Nature originelle par le savoir, l’intellect, le mental, l’étude ou les pratiques, quelles qu’elles soient.
Kaisen dans La vision pure : Voir directement en sa propre Nature
Une pièce musicale de Eric Aron – Dao
