Je me suis couché sur une toile sur le sol dans la forêt. Je n’avais pas besoin d’un toit, la nuit était chaude et il n’y avait aucune présence de nuages.

Je me souviens encore de cet arbre qui s’élevait devant moi et qui probablement retrouvait par ses racines dans la terre le mouvement de mes nombreux passages au fil des ans. Dans cet espace nous partagions simplement les plantes, les roches éparpillées, les lichens et quelques graines.

Je me souviens d’avoir dormi paisiblement sous la brise du vent, près du murmure de la rivière. Mes rêves m’ont sûrement emporté dans la danse des étoiles blanches et des papillons de nuit qui s’amusaient à suivre le rythme et d’une lune plus grosse que mon doigt.

Puis, le jour est apparu, par un peu de clarté, puis par les rayons du soleil. Je me souviens d’avoir senti le mouvement des petites communautés autour de moi, celle des écureuils, celle des insectes, celle des plantes, celles des arbres, et celle des oiseaux, qui vivaient toutes en parallèle en maintenant les points d’interconnexion.

Je me souviens que chaque jour apporte sa lumière. Je l’accueille encore ce matin.  

Une chanson de Harmonium – Vert

Les paroles sur https://www.musixmatch.com/fr/paroles/Harmonium/Vert

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