
Soyez claire avec vous-mêmes et vous rencontrerez des personnes claires.
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Leurs récits m’ont permis de comprendre que tout ce que nous faisons, découvrons, expérimentons sur cette Terre, dans la joie comme dans la peine, a un sens : nous contribuons à la vie du monde visible et invisible, à son évolution, à l’évolution même de notre être.
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La question n’est donc pas pourquoi une maladie, une dépression, une séparation, un deuil mais vers quoi nous conduisent-ils. Ce que l’épreuve nous fait découvrir de nous, qui nous était jusque-là invisible voilà le véritable objectif.
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La prémonition est aussi une forme d’intuition. Elle nous prévient d’un danger ou d’un événement important. Elle est un avertissement qu’on ne peut expliquer rationnellement et qui se manifeste par une émotion, un malaise, une angoisse, parfois par un rêve.
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En hébreu, les fantômes sont dits Rouah’Refaïm, littéralement l’esprit décousu. Le rabbin Delphine Horvilleur pense qu’ils nous tourmentent tant qu’on ne les a pas recousus à nos vies. Et précise que dans la mystique juive, on les nomme Dibbouk, ce qui signifie adhésif, eux qui sont comme du scotch, une présence qui ne lâche pas et colle à l’existence si on n’y prend garde.
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Finalement, le véritable artiste est celui qui fait la jonction entre le visible et l’invisible.
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Visible et invisible sont intimement liés dans cet état originaire que nous avons connu, au début de notre vie, dans le giron de notre mère, puis que nous frôlons parfois dans nos expériences de communion. L’enfant le sait. L’artiste le sent. Le mystique la recherche.
Marie Gaultier de la Ferrière, dite Marie de Hennezel (1946- ), est une psychologue, psychothérapeute et écrivaine française.
Marie de Hennezel dans Vivre avec l’invisible
Une pièce musicale de Sven Helbig · Dresdner Kreuzchor · Staatskapelle Dresden · Martin Lehmann – Sanctus
