Ëtre libre

Il est difficile d’expliquer à quelqu’un qui a les idées étroites qu’être « éduqué » ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais qu’un illettré peut être un électeur bien plus « éduqué » que quelqu’un qui possède des diplômes.

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Je savais parfaitement que l’oppresseur doit être libéré tout comme l’opprimé. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de sa haine, il est enfermé derrière les barreaux de ses préjugés et de l’étroitesse d’esprit.

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Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission: libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur.

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Un jour, un âne récalcitrant m’a donné une leçon. Nous montions sur son dos l’un après l’autre et, quand mon tour est arrivé, il a foncé dans un buisson d’épines. Il a baissé la tête pour me faire tomber, ce qui est arrivé, mais seulement après que les épines m’eurent griffé et écorché le visage, en m’humiliant devant mes camarades. Comme les Asiatiques, les Africains ont un sens très développé de la dignité, ce que les Chinois appellent « ne pas perdre la face ». J’avais perdu la face devant mes amis. Ce n’était qu’un âne qui m’avait fait tomber mais j’ai appris qu’humilier quelqu’un, c’est le faire souffrir inutilement. Même quand j’étais enfant, j’ai appris à vaincre mes adversaires sans les déshonorer.

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Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

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J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

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Ce qui compte, ce ne sont pas les individus mais le collectif.

Nelson Mandela dans Un long chemin vers la liberté

Une pièce musicale de Johnny Clegg (With Nelson Mandela) – Asimbonanga 

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/261626.html