Le verre duel

Nous avons tous déjà entendu la grande question du verre à moitié plein ou à moitié vide. Qui a raison ? Certains diront que ceux qui voient le verre à moitié vide sont des personnes pessimistes, alors que ceux qui voient le verre à moitié plein sont des personnes optimistes.

Le constat que le même verre observé par deux personnes permet la possibilité d’en tirer des conclusions totalement opposées est intéressant.

Qui détient la juste position, qui se rapproche le plus de la vérité ? Dans les faits, le verre que nous observons est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

Et si la personne qui voit le verre à moitié plein n’avait pas plus raison que celle qui voyait le verre à moitié vide ? Le monde est ce qu’il est, peu importe qui l’observe.

Il nous faut reconnaître que nous regardons la réalité et nous l’interprétons en fonction de notre expérience, de notre perspective, à partir de nos valeurs, nos attentes, nos croyances et nos besoins. C’est la raison pour laquelle l’observateur adopte une interprétation qui dans les faits ne change rien au verre, mais qui change notre rapport avec soi-même et avec l’objet observé. La partie du verre sur laquelle l’observateur décidera de porter son attention qui alimentera sa représentation du monde, en un état optimiste ou pessimiste.

Certains diront, pour justifier leurs perceptions, qu’ils sont du camp des réalistes. Encore là, nous sommes encore une fois dans une interprétation de la réalité avec une teinte de jugement.

La prise de conscience des perspectives duelles que nous entretenons nous permet de constater que dans certains aspects de notre vie nous adoptons une vision optimiste, par exemple au regard de nos proches ou de nos amours, et une vision pessimiste sur d’autres aspects, par exemple pour le développement collectif des communautés.

Avant d’accéder à une vision non polarisée ou duelle de nos expériences, il nous faut apprendre à nous connaître, à nous accepter dans ce que nous vivons et à s’entraîner à apaiser l’esprit qui a souvent tendance à s’emballer pour des petits riens en fin de compte. Un jour, on prend conscience de la futilité de faire une tempête dans un verre d’eau.

Trop de pessimistes, c’est une forme de manque de confiance, et trop d’optimistes, c’est de l’insouciance. La voie qui transcende les opposés s’abreuve simplement de ce qu’offre la vie.

Une chanson de Jim Corcoran interprétée avec Karkwa – Rempli mon verre

Les paroles sur https://genius.com/Jim-corcoran-and-bertrand-gosselin-remplis-mon-verre-lyrics

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