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Il aurait aimé détenir la vérité, mais elle lui échappait tout le temps. C’est comme si la vérité n’était pas faite pour être possédée, elle lui glissait entre les doigts, elle s’échappait tout le temps. Il avait pourtant l’intime conviction qu’il la frôlait, qu’il la touchait, mais…

La personne qui dit la détenir a peut-être tout simplement cessé de la chercher.

Il aimait se représenter la vérité à l’image du vent. À l’aide d’une voile, on peut tenter de la retenir et se donner l’illusion que nous avons réussi à l’attraper.

Un observateur externe y verrait peut-être une personne ballottée par le vent et qui est contrainte à aller dans une direction. Ou encore, elle pourrait peut-être voir une personne qui a réussi à maîtriser le vent pour s’en servir afin de mieux avancer dans la direction souhaitée. Mais le vent est insoumis et se joue de nos perceptions.

Lui, avec le sourire, il savait que le vent qui gonflerait la voile ne représente qu’une infime partie de ce vaste courant aérien qui s’étend autour de la terre.

Qu’est-ce qui a été saisi, qu’est-ce qui continue sa route ?

Seuls ceux qui dansent avec le vent connaissent le bonheur de se venter.

Une chanson de Mea culpa jazz – Le vent nous portera

Les paroles sur https://genius.com/Noir-desir-le-vent-nous-portera-lyrics

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