Il nous est souvent demandé de nous dépasser. Je n’aime pas cette expression qui invite à se décentrer de soi.

Je suis de ceux qui pensent qu’au contraire, il nous faut nous incarner, assumer pleinement ce que nous sommes, notre nature propre, avec la singularité qui nous caractérise.

Il ne s’agit pas d’être parfait, d’être mieux, ou d’être meilleur, il s’agit d’être ce que nous sommes.

S’incarner, c’est reconnaître le fil de sa vie, c’est accepter notre âme et notre corps. L’incarnation est un voyage, et la naissance n’est pas qu’une étape originelle qui nous a projetés dans la vie, c’est aussi une étape importante de nos saisons d’émergence.

Tout au long de cette incarnation, nous traversons des épreuves, des moments de grandes joies, des obstacles et des réalisations, qui ne sont pas le but de notre existence. Alors, pourquoi vivre tant de souffrance et de plaisir ? Pour faire quoi de notre vie ?

Et si s’incarner avait quelque chose à voir avec l’art de s’accorder à la vie, de s’accorder au monde qui nous entoure et aux autres.

Et si le défi était de ne pas seulement s’écouter soi-même, mais d’entendre ce qui nous lie déjà à la réalité, nous lie aux autres, à ce qui est, je veux dire par là qu’il faut s’incarner dans les cycles de la vie, se laisser traverser, aller à la rencontre, pour non pas atteindre un but ou une finalité spécifique, mais pour simplement être et aimer.

J’ai toujours pensé que la naissance ne commande pas un sacrifice ou un état qui nous délivrerait de notre condition humaine, mais au contraire de réellement s’incarner.

Une chanson de Sylvain Lelièvre interprétée par Catherine Major – Venir au monde

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/70796/venir-au-monde

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