La grâce et la mort

Ici, ce qui nous est révèlé, ce qui est connu, ce qu’en vérité́ nous sommes devenus, c’est, comme Sogyal Rinpoché́ le dit : « La nature de notre esprit est semblable au ciel. Complètement ouvert, libre, sans limite ; il est fondamentalement si simple et si naturel qu’il ne peut jamais être compliqué, corrompu ni maculé… C’est simplement l’immaculé qui se regarde. »

Voilà l’expérience que je suis portée à croire que chacun fait quand nous entrons dans la mort : l’immaculé se regarde, tout simplement.

*

En fait, quand tout se dissout, nous revenons à notre état originel. tout est dénoué́ : le corps et l’esprit, les liens entre un niveau de manifestation et un autre, incluant les liens entre le champ énergétique et le système nerveux, et les liens qui ancrent la force vitale au plan physique. Quand tout cela meurt, les émotions, les désirs, les dualismes, toutes les structures précédentes de l’identité meurent également. Cela crée une ouverture. Le sens de solidité corporelle se dissout. Les Tibétains appellent cet intervalle particulier le « bardo de la fin de vie » et le reconnaissent en tant que moment le plus profond dans la vie d’un être humain, le moment où l’opportunité spirituelle est la plus importante. Cet intervalle est comme une fenêtre ouvrant sur la révélation de la nature immaculée de la réalité qui est pure, rayonnante, simple, entière. C’est dans cette ouverture que notre véritable nature nous est révélée.

Kathleen Dowling Singh dans La grâce à l’approche de la mort

Une pièce musicale Stabat mater: XII. Quando corpus morietur

Laisser un commentaire