L’innocence n’est pas de l’ignorance. L’innocence c’est cette disposition du cœur qui sans douter nous amène à réaliser dans l’instant ce que l’on imagine. Parfois, on se trompe, mais on est en mouvement et nous apprenons de l’expérience pour mieux continuer.

Au lieu d’attendre les meilleures conditions possibles, l’innocence nous pousse à bouger en prenant en compte le savoir que nous avons acquis jusqu’à maintenant. Nous savons que nous prenons un risque.

L’innocence s’appuie sur l’intelligence et l’imagination. L’innocence, c’est réaliser des choses improbables, car nous n’avions pas perçu l’information que c’était impossible à réaliser.

L’innocence c’est avoir la conviction que chacune de nos faiblesses porte en elle une force à faire germer. Certains diront que c’est la folle idée de se croire égaux, moi je pense que c’est la conviction que notre singularité a tout un potentiel.

Et c’est ainsi qu’il est possible pour un athlète qui avait certaines limitations de susciter l’admiration par ses performances aux Jeux paralympiques. Il en est de même pour cette personne issue d’un milieu vivant dans une grande pauvreté qui a réussi un parcours scolaire et qui maintenant fait la différence auprès de sa communauté pour réduire les inégalités.

L’innocence nous donne juste le petit brin de folie pour assumer ce que nous sommes, tel un novice, et surtout de ne pas attendre de se sentir plus fort, meilleur ou dans la certitude absolue avant de nous mettre en mouvement, de plonger en nous pour découvrir les vertus de notre singularité et faire ce que l’on doit.

Il ne s’agit pas de vaincre nos faiblesses, mais de nous accepter, puis de simplement développer notre esprit d’initiative et nos capacités.

Une chanson de Yannick Noah – Ose

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