Imaginez qu’une personne pour qui vous avez en grande estime au regard de son jugement et de sa sagesse soit de retour d’une promenade dans la forêt. Il se présente en souriant à vous, il vous semble si paisible, et vous lui demandez :
Puis-je savoir l’endroit où vous êtes allé vous promener ?
Dans la forêt toute proche par cette direction, répondit-il.
Puis, vous insistez :
Mais quel chemin avez-vous pris, pouvez-vous me donner des indications ? Qu’avez-vous vu ?
Il vous regarde sereinement et il vous répond :
Je me suis laissé guider par de toutes petites découvertes, le vol d’un papillon, l’odeur des fleurs, j’ai flâné sous le chaud soleil, et j’ai retrouvé le chemin. Sur ce, toujours en souriant, il est reparti à sa cabane.
Et vous repartez vers la forêt, en essayant de retrouver le chemin qu’il a pris, afin de pouvoir vivre une partie de ce qu’il a pu ressentir et apprendre dans ce lieu. Vous voulez vous aussi vous réaliser en sagesse. Malgré tous vos efforts, il vous sera impossible de refaire les mêmes pas. Et même si vous réussissiez à trouver quelques empreintes et que vous marcheriez dessus, vous ne seriez pas capable de retrouver ce qu’il a vu, ce qu’il a senti, ce qu’il a vécu. Tout a continué à changer depuis son passage. Et l’état d’esprit dans lequel il est entré dans la forêt est nécessairement très différent du vôtre.
La source de la sagesse de cet homme ne se trouve pas aux abords d’un quelconque chemin. La source de sa conscience n’est pas cachée derrière les herbes et fleurs qui y poussent.
Il est possible de partager des états d’âme. Toutefois, la source n’est accessible qu’à celui qui par son être fait l’expérience du tout.
Une chanson de Claude Léveillée – La source
COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2022 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.