Sawaki : Le Zen

Quand tu pètes, ça pue. Voilà une vérité incontestable. Tout ce qui existe dans l’espace et le temps est l’expression de la vérité. Le blanc a-t-il plus de valeur que le noir ? Bien malin qui pourrait le dire ! Ce qui est blanc est blanc, ce qui est noir est noir. Toute forme exprime le Dharma. Aucune n’est supérieure aux autres.

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Certaines personnes raffinées se font bâtir une maison donnant sur une magnifique forêt de cèdres. Elles s’empressent alors de l’entourer d’une haute palissade de bois. Après quoi, ils font pousser des bonzaïs dans leur jardin. Les êtres humains voudraient que tout soit réserver à leur seul usage.

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Tes opinions n’appartiennent qu’à toi. Au final, il n’est question que de ta personne. Voilà pourquoi tes possessions personnelles sont la cause de tes problèmes et de tes illusions.

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Nous ne faisons que rêver que nous sommes quelqu’un de différent : l’un se croit riche, l’autre est persuadé d’être bête. Un autre encore se prend pour un homme ou pour une femme. Il n’existe en réalité ni homme ni femme, ni riche ni pauvre. Lorsque le feu aura réduit ton cadavre en cendre, personne ne dira : « Ce sont les cendres d’une très belle fille » ou « Voici les restes d’un raté. »

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Tout ce que tu penses, tout ce que tu crois est faux. Si tu nies tout de la sorte, il finira par ne plus rien rester. Tu cesseras alors de regarder le monde à travers des verres de lunettes teintés. Tu verras alors les choses telles qu’elles sont.

Inutile de s’affoler. Les choses sont telles qu’elles sont. Un point c’est tout ! Peu importe que cela soit bien ou mal.

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Le plus grand bonheur, c’est d’accueillir ce qui vient.

Kodo Sawaki (1880-1965), surnommé Kodo sans demeure, était un moine zen qui a parcouru le Japon à pied tout au long de sa vie. Il était renommé pour ses conférences magistrales, drôles et décontractées. Son audience se composait aussi bien de moines (et notamment de Taisen Deshimaru), de nonnes que de geishas, de paysans, de ministres, d’artistes et de savants

Kôdô Sawaki dans Le zen

Une pièce musicale de Eric Aron – Jati (Himalaya)