Nous ne percevons pas tout le temps l’autre comme il est vraiment, mais plutôt comme le miroir de notre état d’âme. Ainsi, il arrive que nous anticipions la réaction de l’autre, nous interprétons sa façon de nous voir. Et, à la suite de la rencontre, il arrive parfois que nous voyions clairement le jeu des reflets que nous avons créé mesurant l’ampleur du malentendu.

Ce jeu de miroir que nous nous infligeons suscite de la souffrance, un mal être qui génère un état d’anxiété qui lentement installe, après la disparition de l’effet miroir avec le départ de l’autre, un filtre qui altère notre perception de la réalité vécue.

Puis, un jour on prend conscience de ce phénomène, et on se demande combien de peurs inutiles avons-nous vécues.

Se reprendre en main implique le recours à différentes formes d’entraînement de l’esprit, par exemple la méditation, nous permettant d’apprendre à reconnaître les états mentaux qui causent notre souffrance. Ces états mentaux prennent souvent leurs origines à partir de la jalousie, l’orgueil, la peur ou la colère.

Imaginez que vous saisissez l’objet de votre jalousie, de ce qu’elle vous pousse à décoder, à voir, à vivre, puis vous à vous distancer de celle-ci, puis vous la laisser s’éteindre au loin, car vous avez cessé de lui donner toute l’importance.

Regarder l’esprit dans tous ces états demande une confiance en soi sans cette croyance aveugle au regard de ce qu’il produit. L’entraînement de l’esprit apprend à rester fluide, à ne rien prendre pour acquis, à se détacher de ce qui contraint pour se réapproprier sa capacité d’agir. Tout doucement, pas à pas, nous constatons la vacuité de l’esprit.

Une chanson de Luc De Larochellière – D’état en état

Les paroles sur https://www.boiteachansons.net/Partitions/Luc-De-Larochelliere/D-etat-en-etat.php

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